• Il fait un temps à passer du bon temps [privé]


    Dimanche 16 Juin 2019 à 12:23
    Lilicha

    Lola :

    Lola sourit d’avantage, éternellement amusée et attendrie par Oz et sa curiosité éternellement emprunte d’aménité. Il la couve d’un regard à la lisière de l’émerveillement, dès qu’elle dit ou qu’elle lui montre quelque chose. C’est comme ça que des ailes lui poussent, à ses dépens, mais pas de risque qu’elle ne se les brûle cette-fois – cette journée lui sourit de toutes ses quenottes. Ce sont des antennes, oui ! Sétacées et brindillesques, elles en imposent pas trop, mais Lola trouve qu’elles donnent l’illusion d’un meilleur port de tête. Naturellement, la luciole acquiesce à la demande hésitante de son magicien.

    - Allez-y. 

    Sétacées, brindillesques et surtout, recouvertes de sensilles. En d’autres termes, à la sensibilité accrue ; y en a, c’est les oreilles, Lola c’est les antennes ! Elle se garde de préciser qu’elles sont « à manipuler avec précaution » : ce n’est pas un bourrin qui va les toucher, c’est la main délicate et avisée d’un jeune homme plein de bon sens qui n’a pas besoin qu’on lui dise de faire attention parce que c’est fragile, ainsi qu’inavouablement et frugalement érogène. Lola regarde ailleurs, tandis que ses antennes convergent vers la paume d’Oz, semblant le défier de les effleurer.

    Jeudi 27 Juin 2019 à 04:01
    yumyumi

    Oz :

    Le magicien retient un souffle amusé. C'en est presque drôle, même si Lola lui a donné son autorisation nette et formelle, Oz... hésite toujours. Parce que c'est des antennes, qu'elle lui montre là, c'est étranger à ce qu'Oz a toujours connu, c'est petit et fragile et sensible et c'est Lola, aussi. Sa main stagne, immobile dans les airs. Il n'a pas envie de la bouger, de peur de faire un geste de travers - mais la curiosité prend part de lui, encore, alors il effleure du bout des doigts ces membranes finaudes et tangibles.

    Il les ressent à peine, même sans ses gants, et Oz esquisse un léger sourire content.

    - C'est...merveilleux.

    Plantureusement simpliste, aussi, mais Oz ne peut que s'émerveiller devant ces deux bouts d'insecte que Lola arbore fièrement, là. Et puis il se dit qu'il en fait peut-être un peu trop, alors il détourne le regard, un peu gêné.

    - Enfin, c'est... (Raclement de gorge.) Ahem, oui, merveilleux. À-à bon entendeur, mh ?

    Jeudi 27 Juin 2019 à 17:15
    Lilicha

    Lola :

    Les yeux de Lola papillonnent sur les arbres alentour qu’elle connait tous autant qu’elle se connait, et qu’elle a peur que des papillons éclosent dans son bas-ventre si la main d’Oz se fait insistante – mais sa main est timide, et rien qui ne fasse outrage à la bienséance ne vient déstabiliser la luciole et ses antennes à l’acuité démultipliée, juste un petit frisson, parce qu’elle est chatouilleuse. Un deuxième frisson et un sourire plus appuyé, parce que Oz est adorable.

    - Merveilleux ?

    Le compliment lui vaut de rosir à vue d’œil – enfin c’est pas grand chose, vraiment, des antennes… Une fois, Alphonse leur a donné une pichenette, même que cet idiot, il a dit qu’elle en faisait des caisses à se plaindre d’avoir mal, que lui n’avait rien senti. Et puis il y a son magicien, qui ressent de l’émerveillement. Rien que ça.

    - C’est celui qui dit qui est.

    Elle arque un sourcil avec malice, cherche son regard, espérant l’en persuader du sien.

    - Et avant que j'oublie, vous me devez un poème, monsieur. Inspiré, cette fois ? 

    Jeudi 18 Juillet 2019 à 00:38
    yumyumi

    Oz :

    Compliment retourné, vlam, une flèche en plein dans son coeur - extérieurement, Oz rayonne presque littéralement, esquisse un sourire encore plus grand, offre son regard à la luciole quand elle le cherche. Et puis elle lui rappelle. Le poème. Pris de court, Oz hausse très légèrement les sourcils, et balade son regard aux alentours - sur les arbres, le ciel, le bout des antennes de la luciole, l'herbe, peut-être que les mots viendront plus facilement comme ça. Oz n'a jamais été très éloquent de toute façon.

    - Hm. Laissez-moi quelque minutes, s'il vous plaît.

    Il ne peut pas rivaliser avec les vers de Lola, et de toute façon, il n'essaiera même pas. Alors, un peu défaitiste, Oz cherche, se creuse la tête, dans l'espoir de tomber sur quelque mots, une phrase complète peut-être, des lettres avec plus de sens qu'elles n'en paraissent, des vers lourds de non-dits - que peut-être Lola pourra comprendre, elle. Il l'espère en tout cas.

    - ...J'en doute. Enfin ! Inspiré, oui. Mais... poétique, je ne pense pas.

    Oz a plein de choses à lui dire, à lui avouer et à lui raconter ; mais c'est dur, de les rendre jolis. Surtout quand ces mots ne le sont pas ordinairement. Vous êtes belle, il a envie de lui dire. Vous me faites oublier qui je suis. J'aimerais vous offrir plus de fleurs, et plus que des fleurs aussi.

    Lundi 22 Juillet 2019 à 00:54
    Lilicha

    Lola :

    Lola peut compter les vrais grands sourires d’Oz sur les doigts d’une main. Rares. Mirobolants. Elle les chérit du plus profond de son cœur. Y a pas trente-six mille façons de dire que, là, vraiment, elle est heureuse jusqu’au bout des antennes. Elle attend, enthousiaste, attentive, enivrée par le soleil et par l’avènement d’un magicien en apparences plus ouvert et plus gai qu’elle ne l’a jamais connu. Qu’il n’ait pas de poème à lui réciter, ça ne la surprend, ni ne la déçoit – ça relève du défi de faire de la poésie sur des antennes, pour qui n’en a pas, pour qui toute la dimension sensorielle échappe ! Qu’il soit inspiré en revanche, ça, c’est curieux. La luciole arque un sourcil à son tour, visiblement intriguée.

    - Dites toujours, ça pourrait me plaire quand même.

    Des phrases sans équivoque, qui disent les choses comme elles le sont ou comme on croit qu’elles le sont, un lexique bateau, avec un trémolo dans la voix, un bégaiement ou la pire des élocutions, ça pourrait lui plaire quand même. En fait, ça lui plaît que ce soit lui qui parle, et elle qui écoute. C'est une pipelette mais, c'est la voix d'Oz qu'elle préfère entendre.

    Lundi 5 Août 2019 à 02:39
    yumyumi

    Oz :

    C'est une bien longue perche qu'elle lui tend là - plus courte que celle de tout à l'heure, mais Oz ne peut rien lui refuser, à cette luciole. Alors soit. Sensiblement et pensivement, le magicien s'humecte les lèvres, danse du regard entre les finaudes de Lola et ses grands yeux noisettes.

    - Hm. (si ses mains n'étaient pas déjà bien occupées, il serait sûrement entrain de se gratter la barbe, dans ses songes.)

    Puis il danse autre part, son regard, tant dis qu'Oz a reculé d'un petit pas pour mieux scruter son environnement. Lola, d'abord. Le reste est brouillé - mais au loin, il distingue un lit de fleurs, et puis... son chapeau, qui traîne là depuis belle lurette. Il fait un autre pas, saisit son chapeau du bout des doigts et pouf, magie.

    C'est en bouquet qu'ils sortent, ces mots - en bouquet de fleurs, de roses plus particulièrement, parce que depuis peu, Oz consacre son temps libre à l'étude du langage des fleurs. Une rose rouge, parce que ça ne se dit pas. Une blanche, parce que c'est sincère, une rose parce que c'est affectueux, une orange parce qu'Oz se sent d'humeur licencieuse - et puis une noire, parce qu'on offre pas des roses en nombre pair, parce que la jaune prête aux malentendus, et parce que le magicien les affectionne intimement. Tout en fleur, un grain de pudeur dans les yeux, il lui tend son poème bourgeonnant de partout.

    - Elles vont faner, bientôt... Mais ce n'est pas grave. C'est authentique et sincère. J'espère que ça sera assez.

    Il ose espérer qu'elle les chérira particulièrement, même quand elles seront toutes sèches et qu'elles deviendront poussière. Dans sa bibliothèque mentale, Oz réserve une place à "comment faire pousser des roses pour les nuls".

    Lundi 26 Août 2019 à 03:09
    Lilicha

    Lola :

    « Hm ». Hm, elle aime déjà - sans ironie aucune. Hm, la morsure du trac, le trac qui par essence est annonciateur d’une intention spéciale, puisque s’il elle ne l’était, inquiétude il n’y aurait. Lola demeure immobile, les lèvres ourlées d’un sourire encourageant, un regard imperturbable posé sur Oz. Elle peut pas s’empêcher de le regarder et de se dire qu’elle a de la chance, et de se féliciter d’aller au marché bien qu’on l’y prenne souvent pour une blonde facile à entourlouper, et ce qu’il est séduisant Oz quand même, et qu’est-ce qu’il fait avec son chapeau...

    Il lui fait extrêmement plaisir, voilà tout. Boum boum, son coeur de vieille sentimentale pris d’assaut par Cupidon lui donne l’impulsion de prendre ce bouquet, avant que son air guimauve ne soit pris pour... Tout ce qui ne serait pas de la gratitude et de la joie.

    - J’ai failli attendre !

    Elle rit. Tu parles... Elle attendait que ça - enfin, dans un recoin intimiste de son âme qui a occulté leur rendez-vous au restaurant.

    - Je... Je plaisante. Je n’osais plus même penser à l’éventualité d’un nouveau bouquet, pour moi, de... Vous.

    Les roses. Ses fleurs pas-préférées. Ces fleurs qu’on estime partout, que tout le monde trouve jolies ; pourquoi d’ailleurs, parce que c’est vrai qu’elles le sont indubitablement, surtout si elles sont porteuses de mots ô si doux, ô si stimulants, hm, Oz, je vous embrasserais bien. La luciole se rapproche à pas de souris. 

    - En fait, j’aime qu’elles fanent vite. J’aime... Ce que vous faites. Vous me rappelez que peu de choses durent et qu’il convient de les apprécier sans s’en accoutumer. Je vais chérir vos fleurs comme je chéris notre amitié, je vais chérir leur souvenir comme je chéris ce moment, et je ne prendrais jamais rien pour acquis, et je veux être la meilleure amie que vous puissiez désirer pour vous le prouver. C’est... Hum ; ma façon de vous dire merci. (courbette, léger rire) Bien rodé mon discours, je sais.

    Merci aussi pour les rides d’expression et les palpitations au coeur et les bouffées de chaleur, Lola vieillit avant l’heure, et son amour ne cesse de mûrir.

    Lundi 9 Décembre 2019 à 00:08
    yumyumi

    Oz :

    Bouquet tendu, Lola le saisit presque immédiatement, et Oz souffle un souffle détendu. Elles ne sont plus dans ses mains, les fleurs, mais il en ressent le poids comme si elles y étaient. Puis elle parle. Puis elle se courbe. Puis elle rit, et Oz se retient de fondre comme une guimauve. Courbette rendue, sourire offert, il répète :

    - Bien rodé.

    Oz repense. Je vais chérir vos fleurs comme je chéris notre amitié. C'est une grimace qu'il retient, cette fois. Une grimace parce que Lola se contente d'un bouquet, que c'est assez pour illuminer son visage d'un sourire radieux, pour la faire briller de toute part. Il n'a plus de fleurs dans la main, Oz, mais il a encore toute son affection. Il vient en saisir une, de fleur, rouge comme une rose, et la fait tournoyer entre ses doigts, les traits froissés en une moue... dubitative.

    - Vous l'êtes déjà. La meilleure amie que je puisse désirer.

    La meilleure tout court, aussi. La rose, il la glisse entre un quart de peau hâlé et une mèche blonde, mais ne recule pas. Caresse sa joue avec son pouce, puis affiche un sourire content.

    - Ne me remerciez pas. (C'est plutôt lui qui doit la remercier. Une pause. Oz réfléchit, sûrement. Et puis, ça sort tout seul.) Vous avez la peau douce.

    Dimanche 15 Décembre 2019 à 19:20
    Lilicha

    Lola : 

    Oh… Touchée. Lola sourit fièrement. C’est sa meilleure amie, bim. Retouchée, non ; effleurée comme une fleur, rougissante comme la fleur immiscée derrière son oreille brûlante. Boum. Alors on fait comme ça ? On se tient la main de temps en temps et on se caresse la joue ? Comment ne pas perdre pied, tête, pédales, raison, devant un Oz qui prend les devants ? En voilà une bonne question. En voilà une luciole bien embêtée, bien éméchée, aussi. Si je ne vous remercie pas… Je fais quoi ? Je vous tire contre moi ? Je vous dis que mes lèvres sont plus douces encore, « venez, penchez-vous, caressez-les avec les vôtres » ? Je vous dis… 

    - Ah ?

    Elle lui dit un « ah » fluet bien fade en parfait désaccord avec ses désirs virulents. Dieu, qu’elle est sotte. Son regard se part d’une audace qui n’inspire rien de très sûr. Sotte à mourir. 

    - Vos… Mots sont doux, et je perds les miens, alors pour une fois je pourrais me taire et faire quelque chose qui ait une vraie résonance mais je crois qu’il est nécessaire que je vous dise tout de même que j’ai très envie de vous. 

    En voilà une phrase qu’elle est longue. En voilà une chute qu’elle est libre. Lola rit nerveusement. Oh, c’est embarrassant. De le dire en dehors de sa tête. Comme si c’était un secret pour quiconque, que, noir sur blanc, Oz lui inspire plein de choses très douces. 

    Lundi 16 Décembre 2019 à 00:17
    yumyumi

    Oz :

    Elle a la peau douce, lui a les mots doux, Lola dit. Lola dit beaucoup d'autre choses, aussi. Peut-être un peu trop - ou sans doute pas assez ? Quoiqu'il en soit, c'est... Gloups. Elle a le regard hasardeux, le coeur d'Oz s'en serre de plus belle. Des mots se perdent, des regards divergent, un battement de coeur se rate, et dans le tas, deux joues se rosent à l'entente de mots très doux, eux aussi. 

    - ...Ah. (Chips - C'est drôle, il a la voix si fine qu'on croirait presque qu'elle essaierait de fuir.)

    Oz se crispe malgré lui. Et puis - il prend un moment. Finalement, ce n'est pas si mal, d'accepter tout ce que Lola lui offre à bras ouverts, et de lui donner en retour, sans hésitation. De lui offrir autant de roses qu'il n'en faut pour la faire sourire, même si elles faneront. De lui caresser la joue, de la couvrir de compliments, de...

    - Je...

    Plus de lâcheté, ni de fuite dans un chapeau , il faut prendre le taureau par les cornes - ou la luciole par les antennes, aussi polisson que cela sonne. Oz s'humecte les lèvres avant de continuer, pris d'un engouement nouveau ;

    - Je suis flatté. (Rire nerveux.) Et... je pense que c'est à mon tour. J'aime... ce que vous faites, aussi. Vous me rappelez qu'il y a du bon dans chaque chose. Qu'il n'est jamais trop tard, et que tout mérite d'être aimé, même... Même si c'est une fleur qui va faner dans deux jours. D'une façon, j'aime penser que... vous me rendez meilleur. Alors... Voilà. C'est ma façon de vous remercier. (Rebelotte - Oz l'imite, d'une légère courbette, accompagnée d'un rire tout aussi nerveux que le précédent.) ...Pour vous, j'apprendrais à jardiner. Pour que je puisse vous offrir des fleurs qui ne s'effaceront pas ; que vous pourrez prendre comme acquises, parce qu'elles seront vôtre, tout comme j'espérerais l'être. (Et puis il la regarde et la gratifie d'un sourire.) Merci.




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