• Depuis que les filles tombent du ciel [privé]


    Dimanche 30 Janvier 2022 à 13:41
    AUREUM.UMBRA

    Dari B. Mandrake:

    Cette humidité polissonne cadenasse la ville. L'air y est lourd. Une forme paranormale se détache de la foule vivante. Fantôme aux couleurs inconnues pour la masse impersonnelle dans laquelle elle tente en vint de se fondre. Les regards se posent sur elle, ils la détaillent au couteau sans se gêner. Une méprise se cache sur le bout de leurs langues, Dari le sent. Des messes basses se trainent dans son sillage. Un jugement à peine dissimulé qui représentait à la perfection la position d'Aeriscordo sur les étrangers. Sans doutes sommes nous indigestes, trop difficiles à écraser sous les molaires de ceux tout en haut. Des saveurs atypiques pour des palais d'enfants. L'accueil laissait à désirer. Un nombre si étrange de grimasses que la nécromencienne fut tentée de les collectionner.

    La métropole se présentait comme ce géant énigmatique aux rues gelées, éreintée sous le poids des étages supérieurs. Hauteur impossible à deviner par la densité de construction. Les immeubles se fondent au dessus de sa tête jusqu'à ne plus faire qu'un. Mais si le ciel se dérobait à son regard, les profondeurs elles ne se faisaient pas si pudiques. Lorsque sa main se posa contre une rembarde et que sa tête blonde se pencha au dessus du vide, il fut si saisissant que ses tympans palpitèrent dans sa boite crânienne. Dari fit un pas en arrière. Foutu vertige. 

    Cette mère patrie qui garde jalousement dans ses entrailles quelques secrets répugnants, viscères de plomb. Les gens débordent des rues et déversent leurs mines grises dans cette agglomération suspendue - le manque de lumière naturelle surement. La course effrénée vers les nuages, monter toujours plus haut, toujours plus vite. Monter toujours plus à la recherche d'un brin d'air frais. Les poumons de la demoiselle si habitués à gambader avait bien du mal à s'acclimater, sa trachée irritée par la pollution. 

    Même le soleil leur refuse sa caresse. Vers un ciel rendu invisible par la gourmandise des créatures, enterrant toujours plus ceux qui restent à la traine. Privés des rayons nourriciers, les mines austères. C'était comme si tous les mots du monde finissaient par échouer ici. Ville de métal à la technologie hypocrite. Non, Dari n'aimait décidément pas cette partie du monde. Trop dure, trop irrationnelle ou peut être encore "trop"- ce mot qui hantait tout se quelle pouvait toucher ici. Cela faisait déjà quelques heures qu'elle traversait les étages et elle était encore bien loin de son objectifs. Elle avait rendez vous là haut, tout là-haut, où l'on flirt avec les oiseaux. Il y avait cependant une beauté froide qui se dégageait de ses devantures languissantes dans la pénombres. Les lampadaires gémissaient, lumières artificielle imitant approximativement la nuit. Comme si ils pouvait lui arriver à la cheville. Perplexe, elle avance tantôt admiratrice, tantôt détractrice vers le poste de contrôle.

    Retenue prisonnière, sa taille coincée dans un corset, si fine silhouette qu'elle ne pouvait lutter sous l'étreinte des lacets - à se demander comment elle faisait pour respirer comme ses minuscules danseuses de boites à musique qui ne s'essoufflent jamais au fil des notes. Et au sommet de sa tête si bien faites, deux petites cornes qui trônait fièrement sur son visage. étincelle malicieuse qui crépite dans son iris. Curiosité perchée en équilibre sur ses bottes à talon qui claquent sur le sol, féminin échafaudages. Encore un ruban qui tente de contenir un caractère bouillonnant. Ses expressions font des bulles, elles roulent sans exploser contre ses joues avant d'atteindre les échos de sa bouche charmeuse.

    Dari plongea sa main dans sa poche pour en tirer le sésame qui lui permettrait d'atteindre les sommets et le tendit au garde. Petite carte toute dorée d'extravagance. En la recevant, la jeune femme n'avait pu s'empêcher de penser qu'il allait être bien difficile de dissimuler un objets si précieux qui arborait une couleur si particulière. L'homme loucha sur le laisser passer, les sourcils foncés. Il lui arracha presque des doits, stupéfait. Son regard passait tour à tour du petit objets qu'il tournait dans tous les sens à la tenue frivole de la nécromancienne. Puis, il sembla avoir prit sa décision en laissant "malencontreusement" lui échapper le précieux.

    - Tu as beau être plutôt jolie pour une étrangère, je crains que cela ne suffise pas. Votre vulgaire contrefaçon ne trompera personne, hélas.

    Le refus, chose suave dans une bouche élégante mais qui, perdue sur cette marche d'Aeriscordo, déplu fortement à Dari. La contrariété n'avait jamais été son fort, surtout lorsqu'elle était dans son bon droit. L'émotion violente lui agrippe les hanches, les méninges qui fument et s'emballent. Elle avait pressentit la suite des évènements. Pas grâce à ses dons, non, mais simplement par déduction en vu des mimiques médisantes du crétin de gardien. Dans d'autres conditions, elle aurait pu user de la diplomatie mais elle avait déjà été bien irritée du manque de pudeur des habitants et manquait cruellement de temps. A se surprendre de tout, elle allait finir en retard. Ses yeux avaient suivis, dépités, la chute de l'objets jusqu'à ses pieds. Dans un calme saisissant, elle garda une expression décontractée, plia les genoux et récupéra au sol la carte malmenée sous les gargarises dégoutantes. L'armoire à glace lui bloque le passage. L'air si grave qu'on y croirait. L'officier est grand. Il y a quelque chose de dérangeant dans ses prunelles d'acier.

    - Ahah c'est bien. Je les aime docile.

    Son ton était toujours insupportablement prétentieux. Il la sous estimait, la prenait de haut. La jeune femme souffla de dépits. C'était pitoyable. Elle se mua alors prédatrice. Imperceptiblement, elle attrapa dans l'une des poches de son sac, une substance brunâtre. Se faisant cette fois ci magicienne, elle lui jeta littéralement de la poudre aux yeux. Extension parfaite, tout s'enchaina. Le poison vola jusqu'au monstrueuses narines, son esquive pouvant être qualifiée de mathématique tant la courbe de la manœuvre fut parfaite et ce premier soldat qui tombe raide endormi sur les pavés froids. En un instant, la félidée grimpait déjà cinq par cinq les marches. Avant de démarrer en trombe, elle s'était penchée pour lui adresser un petit tap-tap sur la tête pour finir par l'enjamber alors qu'il sombrait impuissant.

    - Ahah c'est bien. Je les aime quand ils savent rester à leur place.

    Vite. Dari s'enfuit à plein jambe. Elle inspire à s'en décrocher la trachée. Derrière, les collègues grondent après elle et lui somme de s'arrêter. Leurs regards vocifèrent. Les dents serrée elle quitta le chemin, attrapant à la volée les barreaux d'une fenêtre pour se hisser par des voies moins sécurisées. Les guerriers lui emboitèrent le pas. Elle saute par dessus les balcons, court sur les trottoirs, haletante. Elle devait à tout prit les semer mais leurs jambes était bien plus endurcies et au fil du temps ils grattaient du terrain. Vite. Une idée. Dari, plus vite. C'est à une intersection, alors qu'elle échappait deux secondes au champs de vision de ses rustres poursuivants que son salut apparut, inespéré. 

    Un homme tranquille lisait. Statue de cire perdue au milieu de la ville verticale qu'un mystérieux destin voulu secouer. Une allure si sérieuse échouée sur ce lit aussi bancalement impeccable que lui.

    Son regard accroche une ouverture sur la façade. Petit miracle juste assez étroit pour qu'une demoiselle s'y glisse la tête la première. Elle se dandine, prend son élan...et la voilà qui se casse silencieusement la gueule par la fenêtre. Aeriscordo et ses rues escarpées laissèrent en un instant place à la chaleur des draps. Ce fut incroyablement doux pour un bruit de chute. Rencontre imminente. La voyante atterris à plat ventre contre les cuisses engourdies de l'ingénieur. La respiration est en vrac et le cœur tambourine dans sa cage thoracique, shootée à l'adrénaline. Dari, surprise de l'absence de douleur qui devrait normalement la saisir, relève maladroitement la tête vers sa nouvelle monture. Belle réception.

    Ils échangèrent un regard circonspect. La lumière faible du dehors nimbe leurs visages. Prit de court par des bras étranger, assaillit par la créature, la demoiselle lui sauta presque dessus. Attaque tendre, sans aucune agressivité qui ne lui laisse pas le temps de riposter. Ils en tombèrent presque à la renverse. C'est dommage, même ratatinés contre leur anatomie la scène garderait quelque chose d'émouvant. De l'extérieur, on aurait cru qu'ils allaient se dévorer le cœur. Ses doigts s'alanguissent autour de son cou, mouvement onctueux décapitant l'intimité. Sa frimousse qui se cache dans le creux de sa clavicule, elle se sert tout contre lui. Dans une telle position même leur ombre contre le mur est devenue séduisante. Leurs bras font un très bon boulot en matière de mélange de peau. La commissure de ses lèvres tremble, ondulations de sa bouche. à l'oreille, elle lui murmure une confidence. 

    - Pardon pour cette intrusion, promis je n'ai tué personne.

    Une scène troublante qui accrocha le regard du garde à la poursuite de l'étrangère. Ses yeux rencontrèrent ceux du petit ingénieur. Cette gêne propre à ce genre de situation s'empara de son expression, peur de déranger ou d'avoir assisté à un acte inapproprié, et on put le voir balbutier une excuse sans oser les détailler plus longtemps avant de poursuivre, seul, sa course effrénée derrière une ombre qui était maintenant blottie bien au chaud dans les bras de Armand.

    Lundi 7 Février 2022 à 00:34
    Upside

    Armand Prevost:

    Le ciel était gris, l'air était lourd et Armand était fatigué. Les engrenages du petit ingénieur coinçaient, la météo artificielle allait se montrer peut clémente, et il se surprit à remercier le ciel absent de ne pas vivre plus bas, sous les pluies de pollution qui dégoulinaient dans les tuyaux pourrissant la maladie de cette ville gangrénée jusqu'à ses sommets. La cité-monde à la science prophétique grinçait tandis la population qui y fourmillait s'activait. Gigantesque machinerie aux rouages les plus obscurs, le sorcier en était un, à mi chemin entre l'ombre et lumière, œuvrant pour le bien les mains dans la saleté. Dans cette construction changeante qui ne voulait jamais cesser de grandir se traînait le quotidien morne d'une routine bien ironique. Les changements étaient une habitude qui ne voulait pas se perdre, une vilaine manie dans laquelle même Armand s'était empêtré. Rester statique était dangereux, Aeriscordo avalait les malheureux qui étaient à la traîne, les têtes en l'air qui apprécient le paysage et les récalcitrants qui avaient peur du progrès. Et Armand, il n'avait pas envie de se faire dévorer par la machine folle, alors ses méninges turbinaient, ses cernes se creusaient et l' espoir lui glissait doucement entre les doigts.

    Gourmands étaient ses supérieurs. Des têtes pensantes qui attendaient qu'à chaque prouesse il dépasse la précédente. Le génie ne connaissait pas de limites, pas ici, pas dans un endroit où le mot "limite" n'avait pas sa place. Alors l'ingénieur passait ses nuits sur la planche, ses dix doigts rivés sur le futur, à étudier la matière, repoussant les frontières de sa connaissance. L'idée naïve que les promesses qui lui avaient été faites soient tenues, que son intelligence servent à ceux qui vivent six-pieds sous terre. On lui hochait la tête, on lui disait oui, il buvait leur paroles avec une crédulité presque impropre à un homme de science, indignant le scepticisme qui le poussait dans ses recherches.

    Quelques louanges et quelques poignées de mains et c'était une journée rondement menée, il avait pris le chemin du retour, d'un repos bien mérité avec ses papiers sous les bras. Sa démarche se saccadait, ses maigres épaules peinaient à porter le poids de la cité. Il était exempté de ce soulagement certain qu'il aurait pourtant dû ressentir, redoutant la prochaine graine de génie qui allait devoir germer dans le creux de sa tête avant que ceux du haut de la lui arrache, tuant un peu plus l'humanité qui s'efforçait de subsister. Encore fumante en cette fin de journée, l'heure n'avait plus vraiment de sens dans un monde où le soleil ne parvenait pas à briller. Sentir la chaleur de ses rayons sur les joues étaient un privilège dont même les habitants des étages intermédiaires pouvaient se garder. Les astres étaient pour beaucoup qu'un souvenirs lointains, des histoires qu'on avait cessé de se raconter, des rêves qui voyaient leurs rêveurs bien rares.

    Rythme cassé, petit corps abimé au bout des doigts malmenés, le chemin jusque chez lui lui parut sans fin, le ventre creux, les traits tombant sous les néons artificiels de ce ciel qui n'existait plus. Maussade était-il à l'idée qu'il allait très certainement devoir dormir jusqu'à ce qu'il ait à travailler à nouveau, réduisant la simple idée de temps libre à néant, le confortant un peu plus dans ce leitmotiv où le travail était la seule occupation qu'il pouvait espérer avoir. Pas le temps de penser à cette nature qui n'avait vu d'illustration que dans les livres, aux étoiles qui étaient devenues des mythes et à l'évidence qu'il ne sortirait jamais de cet endroit. Une prison de la taille d'une cité, d'une région, une prison bien gardée dans les viscères de la cité-bête.

    La main sur la poignée de la porte de chez lui, il la poussa doucement, fermant l'entrée sur le monde derrière lui. La fatigue lui avait finalement ôté la faim, il se contenterait d'un fruit qui trônait encore sur la table de la salle de vie. Il habitait dans une modeste habitation dont le salon était la seule pièce, agrémenté de quoi faire la cuisine ainsi que d'une petite salle d'eau. Un compartiment doté d'un lit faisait office de chambre à coucher, une fenêtre donnant sur la rue et ses profondeurs les plus abyssales. Ca sentait la poussière, le papier qui avait subit le temps, l'encre sèche, l'odeur d'une pièce inhabitée depuis bien trop longtemps. Armand soupira doucement avant d'aller ouvrir sa fenêtre, laisser l'air rentrer, renouveler le renfermé par la pollution du dehors. Il déposa la canne qui le soutenait au pied de son lit, s'y asseyant délicatement avant de se saisir d'un livre de l'étagère qui surplombait ses couverture. Il pouvait bien s'offrir une petite lecture avant de succomber aux trépas de Morphée, s'adonner à quelques douceurs entretenues par les légendes qui se racontaient dans le petit pan de son esprit encore en fonction.

    Plongé dans un récit très calme, son esprit s'apaisait doucement tandis que la lumière déclinait. Une chaleur illusoire se saisissait de se ses joues, imaginant les teintes rosée de rayons déclinant, n'ayant pour seule lumière celle des néons qui décorait habilement la sombre peinture qui se dressait dans cet appartement. Quelques pages se tournaient, brillant sous les derniers rayons du supposé jour. Une ombre furtive passa, il fit sombre tout d'un coup, il n'y avait aucun nuage ici pour cacher la lumière, le petit ingénieur tourna subitement la tête par surprise, cloué sur place tandis que quelqu'un venait de passer par sa fenêtre. Tout se passa si vite, un éclair, une tornade de cheveux blonds et une demoiselle venait de tomber du ciel. Elle atterrit sur ses genoux sans qu'il ne puisse bouger ni dire un mot, la mâchoire tombante d'une stupeur dont il se sentit soudainement étranger. D'où venait-elle, pourquoi était-elle passée par sa fenêtre, comment en était-elle seulement arrivée là? Elle avait doucement relevé la tête, dévoilant un minois aux traits d'une douceur rare surplombé de cornes dont il n'avait vu pratiquement jamais vu personne affublé de telles par ici. Du moins pas aussi haut.

    Un regard perdu s'échangea entre eux, furtif, ils étaient tous les deux attentifs, d'une précaution tout à fait particulière avant que deux bras ne viennent l'étreindre. La scène avait tout l'air d'un rêve, une apparition qui sonnait comme la preuve qu'il commençait à perdre la tête. Une douce illusion qui le réchauffa quelques instants, il ne cilla pas. Figé par la surprise et la peur que ce fantôme soit traitre de ce que son esprit était en train de devenir. Ses cheveux lui chatouillaient le nez, un parfum discret embaumait ses sens, son souffle s'écorchait contre son cou tandis que son corps s'écrasait doucement contre le sien, lui imposant avec force une intimité plus forte que tout ce qu'il n'ait jamais pu connaître. Sa silhouette fébrile s'affaissait sous le corps félin qui s'était glissé contre lui sous le rythme puissant qui résonnait contre le sol du dehors.

    Une tête passa devant sa fenêtre, le costume trahissant ses fonctions. Un frisson lui remonta le dos suite à l'idée qui venait de lui traverser l'esprit mais la demoiselle qui lui tenait une compagnie certaine lui susurra à l'oreille. Des mots prononcés si doucement qu'il détourna le regard.

    - Pardon pour cette intrusion, promis je n'ai tué personne.

    Sa respiration révélait au grand jour la crainte qu'il se gardait de montrer. La police était à ses trousses mais la raison était encore un mystère. L'officier qui s'était penché balbutia quelques excuses, gêné par la scène qu'il venait de surprendre, voyeur malencontreux d'une mascarade dont il ne le se doutait de rien. Les doutes d'Armand sur la réalité de ce qui s'était passé furent vite évincés, confirmant la présence bien concrète de la fugitive logée contre son corps frêle, oubliant presque l'intimité toute particulière qui s'était éprise d'eux. Le soulagement, peut-être, de savoir qu'il ne devenait pas fou, pas totalement. Les pas s'éloignèrent, il osa prendre la parole, mais pas trop fort, que les oreilles fouineuses des environs ne surprennent pas ses mots.

    - Pourquoi est-ce qu'ils vous poursuivent dans ce cas?

    Il s'écarta un peu, reculant son visage pour découvrir celui qui se cachait contre lui derrière un rideau de cheveux qui tombaient délicatement le long son torse. Curiosité effarouchée, l'inconnu réveillant sa soif de connaissance plus que son instinct de préservation.

    Mardi 8 Février 2022 à 17:56
    AUREUM.UMBRA

    Dari B. Mandrake:

    Un accent singulier vint caresser sa nuque. Il laissa glisser son inquiétude à voix basse. Dans un mouvement similaire, elle repoussa légèrement sa tête du torse de l'inconnu. Sa respiration se calmait doucement alors que celle de l'homme faisait un crescendo sous l'incompréhension. Mélodies qui se croisent. Petit concerto aux altos qui valsent. Les bras suspendus sur les épaules du petit ingénieur, elle jeta un coup d'œil par la fenêtre avant de revenir taquiner de l'iris la créature prisonnière de son étreinte. Sa curiosité jouxte la sienne. Il semblait intemporel, impossible à dater tant ses cernes faussaient les calculs. 

    Il y avait bien quelque chose d'admirablement étrange dans ce bonhomme. Des joues à en couper au couteau, mâchoire angulaire adoucie par des mèches qui boudent la gravité. Dari eut une absence, un moment de contemplation pour un visage qu'elle n'avait jamais rencontré. Il avait ce teint gris si maussade qui ornait toutes les figures natives d'Aeriscordo. Ce fut la première chose qui lui sauta aux yeux. C'était comme si la ville aspirait leurs couleurs. Le visage du fantôme se fit bien trop expressif, trahissant une savante recette d'émotions.

    - C'est un mal entendu.

    Leur échange continuait dans un mélange de chuchotements, comme deux enfants cachés sous les couvertures qui partagent un secret à l'abris du monde extérieur. Il avait le goût de la confidence. Elle tira de son corset le ticket d'or injustement malmené, oubliant un instant de rompre la proximité. Dari jugea qu'il avait bien droit à quelques explications vu qu'il venait de lui sauver la mise en quelques sortes. C'était pas comme si elle lui avait vraiment laissé le choix de toute manière. Sur le laisser passé était inscrit en calligraphie changeante "Invitation à l'intention de mademoiselle Dari Belladone Mandrake". Il était ensuite spécifié qu'elle devrait se présenter en fin de semaine au porte de la demeure des Hildegarde pour un bal au thème crieur d'extravagance. Famille patricienne influente qui réclamait ses services pour animer une nuit dans leur sanctuaire, la nécromancienne ne se rendait tout bonnement absolument pas compte de la rareté de l'objet qui avait entrainé une telle réaction chez son poursuivant.

    - J'ai été invitée.

    Cambrée au dessus du corps chiffonné de Armand, ses mains finirent par effleurer doucement sa peau alors qu'elle se repoussait enfin en prenant appui contre des avants bras masculins. Ils étaient maintenant face à face, les chemises froissées sous l'enchainement de coïncidences. Insolente confrontation qui avait maintenant retrouvé des distances un peu plus supportable si on faisait abstraction que la demoiselle était encore à moitié assise sur ses genoux. Dari n'osait pas vraiment bouger, craignant peut être un peu que les gardes décident de faire demi-tour pour les confronter. Elle se tâtait donc à quitter sa position pernicieuse pour l'instant.

    - Mais visiblement, le contrôleur n'était pas un grand amateur de cornes.

    Mercredi 9 Février 2022 à 21:06
    Upside

    Armand Prevost:

    Le calme olympien de l'intruse n'avait rien pour rassurer le petit ingénieur encore courbé contre le coin de son lit où il avait été acculé. Elle était particulièrement difficile à cerner, bien qu'il n'était pas des plus doués pour sonder les gens de manière général. Elle était un livre encore clos dont la fermeture semblait bien cadenassée, physique atypique dont les vêtements et les couleurs ne semblaient pas provenir de la région, que ce soit des plus hautes castes qui lui avaient été donné de rencontrer qu'aux habitants vivant toujours plus profond. Elle lui répondit alors, toujours sur le ton du murmure. Leur échange pourtant plein d'inconnues ressemblait à une confidence sans qu'ils ne puissent en apprendre plus l'un de l'autre.

    - Un malentendu?

    Il arqua un sourcil tout en prononçant ses mots, l'interrogation s'éprit de lui sur ce qui pouvait bien lui avoir valu un malentendu. Était-ce un euphémisme pour cacher quelques actes plus graves afin de ne pas l'effrayer ou avait-été-t-elle victime de l'injustice de ces messieurs les gardes? Les deux possibilités étaient plausibles surtout que les autorités de la cité n'étaient pas connues pour être les plus compréhensives.

    Sans rompre leur intimité, la fugitive cornue sorti un ticket de son corset, les yeux intrigués d'Armand le suivirent du regard tandis lui montrait les lettres calligraphiées qui le décorait. Son visage s'éclaircit un instant, comme s'il avait vu un trésor, la couleur mordorée du papier se fondit dans le brun de ses iris, l'espace d'un instant. Dari Belladone Mandrake était son nom, invitée dans la maison des Hildegarde. Il n'était pas familier du gratin de la société du haut mais certains noms savaient se faire connaître et celui là en était un. La franchise de ses émotions se trahissait sur son visage, modelant ses traits selon ce qui lui passaient par la tête, rendant vivantes ces carnes qui semblaient encore bien mornes quelques instants plus tôt.

    - Invitée? Par la famille Hildegarde?

    L'atypisme de la situation lui fit presque oublier le contexte pour le moins étonnant qui les avait menés dans de telles dispositions, il reprit ses esprit lorsque la douce créature lui effleura les bras pour se redresser, prenant quelques distances sans rompre ce contact qui les faisaient passer pour des amoureux qu'on ne voulait pas surprendre. Il se figea quelques secondes, détaillant son visage de plus loin, encadré par des mèches blondes, observant les étoffes de ses vêtements qui se mélangeaient à ses draps. Tout était intriguant, tout semblait différent, d'où pouvaient-elle bien venir?

    Un petit mouvement de tête nerveux le fit revenir à lui, son attention se reportant sur le fameux ticket doré.

    - Pas étonnant qu'ils aient cru à un malentendu.. Ce genre de ticket est tellement rare et nombreux sont ceux qui rêveraient de s'en procurer un. Où avez-vous eu ça?

    Son ton n'avait rien de réquisitoire, d'une voix aussi douce que l'était leur échange jusqu'alors, c'était de la curiosité qui transparaissait dans ses paroles. Ses yeux se relevèrent pour se plonger dans ceux de la dénommée Dari.

    Vendredi 18 Février 2022 à 00:04
    AUREUM.UMBRA

    Dari B. Mandrake:

    Il avait la capacité surprenante à pouvoir créer un arc presque parfait avec l'un de ses sourcils. Le sorcier transpirait une tension palpable tant son visage pouvait vociférer ses émotions. Il se modulait au fil de la surprise ou de la contrariété. C'était tout à fait intéressant à observer. Surtout pour Dari qui en avait maintenant une vue imprenable. Elle pouvait discerner son propre reflet dans la prunelles sombres de l'inconnu. Regard grésillant qui toisait avec trop peu de méfiance ses détails.

    - Vraiment? 

    La blonde joua un instant avec l'invitation, retournant frénétiquement le carton, malaxant dans tous les sens sa poussière dorée.  Elle fronça les sourcils, un peu perplexe de l'aveu qu'on lui faisait. Jamais elle n'aurait cru qu'il s'agissait d'un évènement si important. Ses longs cheveux miel coulaient sur ce corps désordonné. Ils s'infiltraient dans chaque petit espace, toile sordide.

    - Pourtant ça ne me semble pas si merveilleux comme objet.

    Lui par contre, il l'intriguait. Elle stoppa enfin son inspection pour revenir combattre du regard l'homme qui ne la lâchait pas du sien. Ca le rendait presque intimidant. La jeune femme crut même qu'ils allaient se noyer à tant se contempler. Il semblait tant avide de réponses. Ses yeux trahissaient un besoin dévorant de savoir. Dari en fut presque flattée de se faire croquer. Sans doute était il un peu inconscient de ne pas la jeter dehors immédiatement, ou bien étais ce de la naïveté? De la folie?

    - Vous par contre...il y a un je ne sais quoi de pas banal.

    Et mademoiselle Mandrake avait le flaire pour les choses fascinantes. Sans doute son don l'avait-il doté d'un instinct bizarre. Drôle de question. Comment ils recevaient leurs invitations ici?

    - Un coursier me l'a apporté. Tout simplement.

    C'est alors qu'entre ses mots des pas raisonnèrent au loin. Dari se tue pour se concentrer sur le bruit de fond. Le monstre tambours avançait. Encore et encore. Inexorablement. Elle espérait se tromper mais au fil des secondes le doute avait de moins en moins de place. Quelqu'un approchait. Et cette personne semblait bel et bien pressé en vu de la cadence des percussions de sa démarche. Il courrait. D'un instant à l'autre la personne surgirait devant eux. Son regard passa, affolé, de Armand à la fenêtre puis de la fenêtre à Armand. Son cœur manquait de rompre. L'esprit de conservation prit les commandes sans crier gare. Foutu instinct de survit qui s'accrocha de nouveau à la seule solution à portée de main. Lui.

    Sans grande réflexion, ses mains se muèrent papillons. Elles virevoltèrent jusqu'au cou de Armand. Ses doigts ramenèrent l'une de ses ondulations insolentes derrière l'une des oreilles de son propriétaire. Ce fut un mouvement si lent, si surprenant, que le temps lui même prit de court se mit à ralentir. Les ailes duveteuses se posèrent gracieusement contre la joue du brun. Le souffle se coupa. Dari, cherchant à ne pas céder à la panique, concentra tant bien que mal tous ses sens sur la drôle d'énergumène qu'elle butinait de la peau. La créature s'approcha lentement. L'avancement cruel qui appelle à s'embraser, les pupilles embuées, la bouche humide, quelques pétales allaient faner. Elle s'arrêta à quelques centimètres, illusion parfaite d'un baiser lépidoptère par la fenêtre.

    Il dépose une multitude de petite palpitations régulières entre chaque contraction myocardique. Battement d'ailes malicieux alors que leur nez s'effleurent pour la toute première fois. Façon étrange de voler à deux. Le frisson qui vous mords la colonne vertébrale sans avouer si il s'agit de la peur ou de la morbide fascination d'une intimité avec un être inexploré. Si bien qu'ils s'étaient mit à loucher dangereusement. Une telle proximité était bien trop inhabituelle. Ses lèvres gercées par l'aventure qui soufflent contre les siennes l'invitation qui signerait le début d'un chapitre bancal. Ce n'est pas une bonne idée. Paroles susurrées si bas que seul l'ingénieur pouvait l'entendre. On aurait dit qu'elle s'apprêtait à s'en emparer. Est ce que cela aurait fait d'elle une véritable criminelle? Son corps suppliant plongé contre celui du sorcier. Pitié ne les laisse pas m'emporter. La petite voix dans la tête de Dari hurlait qu'elle était désolée par tant d'imprudence de sa part mais la frayeur de se faire enfermer - ou pire de louper son contrat - fut plus forte que la raison. Il fallait se fondre de nouveau. Se lover comme s'ils échangeaient quelques douceurs du bout de la langue. Trop intense.

    - C'est peut être le moment adéquat pour vous demander votre nom? annonça t-elle la gorge nouée. 

    En vu du fait qu'elle semblait avoir élu domicile sur ses cuisses, c'était empreint d'une pointe ironie de situation. Après tout, il connaissait maintenant le sien. Les présentations étaient de mise surtout si elle devait en venir à s'évaporer par la fenêtre de nouveau. Un instant si tarabiscoté, Dari voudrait le collectionner. En garder un intarissable souvenir de cette nuit bizarre où elle est tombée de ciel sur un garçon au teint pâle et aux yeux carnassiers.

    Dimanche 20 Mars 2022 à 16:06
    Upside

    Armand Prevost:

    Elle n'en savait donc rien. L'ignorance était un fléau pour ceux qui n'étaient pas habitués au fonctionnement de la ville et trop nombreux étaient ceux qui se faisaient avoir, preuve pour le moins flagrante des trop nombreux problèmes qui avaient assaillis Aeriscordo dans son entièreté. Ca ne lui semblait pas si merveilleux et pourtant ce bout de papier avait bien plus de valeur que de nombreuses richesses des plus aisées de la cité.

    Elle renchérit sur sa remarque en parlant de.. ce qui semblait bien être de lui. Son regard se détourna, peu certain de bien comprendre le but de sa remarque. La situation était pour le moins atypique et lui qui n'avait déjà pas l'habitude d'interactions aussi soutenues avec les autres ne savait déjà plus très bien où se ranger. Sa tête s'enfonça un peu entre ses épaules, attendant qu'elle reprenne la paroles, que ce soit pour changer de sujet ou peut-être éclaircir ses dires.

    - Un coursier me l'a apportée. Tout simplement.

    Tout simplement? Un coursier apportant une telle invitation était un événement bien rare parmi ces étages et pratiquement miraculeux pour les autres encore plus en bas. Armand cligna plusieurs des yeux, un peu surpris par la nature de ses mots, se demandant d'où elle venait. Ses vêtements, sa façon de se tenir comme de s'inviter chez les gens et maintenant cette façon de présenter les choses, elle ne venait définitivement pas de la région. Cette possibilité attisa une lueur de curiosité dans le regard de l'ingénieur, éprouvant un intérêt plus que prononcé pour le monde extérieur dont il n'avait jamais vu les couleurs.

    Il s'apprêtait à lui répondre quand un bruit familier résonna à nouveau sur les pavés de la ville. Les pas de la course des officiers avaient fait demi-tour et reprenaient leur chemin dans l'autre sens. La panique sembla s'éprendre de l'invitée surprise qui reprit son petit manège, ses mains virevoltant jusqu'à lui dans une grâce presque hypnotique face à la rapidité de la situation. Ses yeux suivirent leur envol jusqu'à ce que ses doigts caressent sa joue avant de se poser dans le regard bien trop proche de la demoiselle.

    Armand s'affaissa lentement tandis qu'elle se rapprochait dangereusement, ses mains plantées dans la couverture, figées par l'improbable de la situation. Le souffle coupé, il n'osait même plus respirer. Ses cheveux blonds étaient revenus chatouiller son épiderme et un parfum inconnu embaumait à présent les alentours. Son cerveau pourtant en ébullition n'avait aucune idée de quoi faire, ses pensées étaient en stand-bye, le temps passait et il le laissait filer. Leurs nez se touchèrent dans un frisson indescriptible, le petit scientifique se retrouvait assaillis de sensations qu'il n'avait jamais ressenties, saupoudrées par une pointe de crainte. Si proches, son souffle s'écrasait contre son visage, brise légère glissant effrontément dans le creux de son coup, elle le supplia. Elle le supplia de ne pas laisser les emporter.

    - C'est peut être le moment adéquat pour vous demander votre nom?

    Elle acheva sa demande en lui demandant son nom. L'homme déglutit difficilement avant de réussir à articuler quelque chose, murmures inaudibles, la voix tremblant légèrement.

    - A-armand.. Il bégaya.

    Les bruits de courses étaient à côtés, les silhouettes dansaient devant la fenêtre. Les autorités passaient, elles continuaient leur route et rentreraient bredouille. Elles ne s'étaient pas méprises à glisser un regard une deuxième fois vers les deux imprudents qui auraient mieux de continuer leurs affaires volets fermés.

    Mardi 9 Août 2022 à 14:59
    AUREUM.UMBRA

    Dari B. Mandrake:

    Les draps pleurent, froissés sous la poigne de l'ingénieur. Tension maladroite qui les enlace et ravage leurs pensées. L'étreinte revêt une dimension sensuelle. Cette prunelle sombre obnubilant son champs de vision, Dari se demande qui est l'homme à présent suspendu à ses expirations. Moment lunaire, en apesanteur du monde extérieur pour nos deux astronautes stupéfaits.

    Les gardes finirent par s'évaporer pour de bon, avalés par la nuit factice. Secondes qui semblèrent durer une éternité pour la créature figée au dessus du corps de sa victime. Le danger écarté, ils se retrouvèrent à nouveau seuls face à leur baiser fantôme. L'emprise lourde qu'elle maintenait tendrement sur sa joue ivoire était bien trop intense. Ils s'y brûlèrent. Les papillons transformés en cendre.

    Silence de plomb qui les écrase, entre deux difficiles respirations la jeune femme ose articuler avec mal des mots timides, presque balbutiés sous l'émoi.

    - Et bien, Armand, je vous remercie.

    Elle éloigna son visage du sien, doucement, comme si avec ironie elle ne voulait plus le brusquer. C'était sans doute un peu trop tard pour s'en préoccuper. La proximité alarmante se fit rompre pour de bon. Deux corps qui se dénoues. Les longs cheveux qui glissent loin de la peau de Armand dans une caresse voluptueuse, multitude de micro tentacules qui délassent leur joug. Petites chatouilles polissonnes offertes au malmené dans leur sillage. Les fesses de la nécromancienne tombèrent contre le lit, déstabilisées. Le cœur encore violent dans sa cage thoracique par la peur, ou toute autre chose. L'espace d'un instant ils se contemplèrent à nouveau, sans savoir quoi dire, quoi faire. Avaient-ils rêvés? C'est qu'on ne se retrouve pas souvent à faussement s'embrasser.

    Elle se laissa alors glisser jusqu'au bord. Ses pieds rencontrèrent le sol et, comme pour chasser son trouble, elle ébouriffa sa chevelure tentant de regagner un peu de contenance. Le souvenir encore chaud d'un corps tendu sous la paume de sa main. La situation improbable avait mise à mal son fil conducteur et sa tignasse dorée. 

    Dari laissa son regard courir autour de la pièce. Elle avait tant été accaparé par son propriétaire qu'elle n'avait même pas remarqué l'étrangeté de l'habitat dans lequel elle venait de faire irruption. Sans vraiment se sentier gêner d'envahir l'intimité du dénommé Armand - qui n'avait rien demandé - elle se permit de quitter l'alcôve observant scrupuleusement le décor qui s'offrait à elle. Mademoiselle Mandrake partait à l'aventure dans une ondulation de hanche.

    C'était un drôle de terrier à l'image du personnage bizarre qu'elle venait d'abandonné sur le lit. Ses yeux accrochèrent tour à tour les croquis plaqués contre les murs, le bureau encombré d'inventions étonnantes, les livres en pagailles, l'absence de fleurs et la drôle d'odeur de parchemin qui envahissait l'espace. Ce n'était pas désagréable, plutôt insolite.

    Le nez relevé comme une enfant qui se jette sur un papier cadeau, l'iris vif et plein de curiosité, Dari laissa ses doigts courir sur le bois d'un meuble avant de venir se saisir d'un assemblage mystérieux. Rouages poussiéreux à la logique qui lui échappe, elle en comprit la complexité sans être capable de l'atteindre.

    - Vous êtes une sorte ... d'inventeur?

    Elle reposa délicatement la machine incomplète et jeta un coup d'œil vers l'homme par dessus son épaule avant de poursuivre son inspection. La voyante déambulait suivit de loin par l'inconnu circonspect. Petit putsch coloré. On pouvait croire à son allure chaloupée qu'elle dansait presque dans la pièce, s'infiltrant comme une goutte de pluie ondule la surface lisse d'une vie sans chambard. Virevoltante, elle effectua sa petite ronde intriguée. En vue des objets abandonnés ça et là, il était facile de deviner que le scientifique devait vivre seul. Cette révélation arrangeait bien les affaires de Dari qui ne comptait pas fuir immédiatement. Dehors qui sait qui pourrait encore lui tomber dessus? Et puis, il était tard. Les rues semblaient plus étroites, plus menaçantes sous cette torpeur mécanique. Elle ne s'y sentait plus en sécurité.




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