• Amour aveugle et douleur sourde [privé]


    Lundi 28 Janvier 2019 à 21:48
    Lilicha

    Lola :

    Oh… Oh. Elle sourit de plus belle. Ce n’est sans doute pas la réaction adéquate lorsque quelqu’un vous évoque son passé sulfureux, mais ça lui fait tellement plaisir qu’il se confie, même si ce n’est qu’un peu, qu’un tout petit peu, beaucoup trop peu… Qu’a-t-il fait ? Il y a des choses que la luciole s’interdit de soupçonner. Ou quoi que. Non… Qui sait ? Elle nage dans le désarroi, même si le temps s’est arrêté sur son visage enthousiaste. Il a fait de mauvaises choses. Soit. Il faut relativiser. Peut-être que… Peut-être que la culpabilité que Oz s’inculpe lui-même est beaucoup trop grande pour ce qu’il a vraiment fait. Ou peut-être qu’elle est dans le déni d’une réalité bien plus sombre qu’elle ne la voudrait.

    - Eh bien…

    Elle ne peut pas lui dire que « ça lui est égal », elle n’en sait rien, encore. Mais une chose est sûre,

    - Il n’empêche qu’aujourd’hui, vous êtes quelqu’un de bien, et que vous faites des choses biens. Bon… (elle rit, croise les bras) D’accord, vous êtes un escroc. Qu’on se le dise, lorsque vous avez tenté de m’arnaquer, j’étais furieuse, dites moi si je me trompe, mais je crois que c'était assez explicite. Je me disais que je ne pourrais jamais vous voir en peinture ! Que le plus loin de vous je serais, le mieux je me porterais. Eh bien… Certes, j’ai toujours raison. Toujours. Mais là, j'ai eu tort. De croire que, je ne voudrais plus vous voir, tout ça… Enfin, vous avez compris, je ne vais pas vous faire un dessin, je dessine mal ! Mais…

    Mon dieu ce qu’elle est gauche. C’est l’alcool, qui la rend comme ça ? Oui oui, ça doit être l’alcool.

    - Bref ; ça, c’est l’exception qui confirme la règle. Que j’ai toujours raison. Alors si je dis que vous êtes quelqu’un de bien, c’est que vous l’êtes. Et puis c’est tout.

    Et qu’il la défie de croire le contraire ! Elle lui sourit de toutes ses quenottes, les poings sur les hanches, persuadée de l’implacabilité de son argumentaire. Du reste… La luciole n’était pas une sainte. Si elle s’évertuait à chercher la vérité, c’était aussi pour son propre salut. La duplicité de leur relation, ça l’affectait un peu beaucoup.

    - Maintenant que les choses sont claires… De quoi voudriez-vous parler ?

    Mardi 29 Janvier 2019 à 20:20
    yumyumi

    Oz :

    Maintenant que les choses sont claires...

    Oz prend une inspiration. Oui, les choses sont claires. Oz a parlé et Lola aussi. Elle ne le déteste pas - comment pourrait-elle avec si peu d'informations ?- et ça le...rassure ? Il n'en sait trop rien, après tout, Lola n'a qu'une infime partie de la vérité, est-ce assez pour se forger un avis sur le sujet ? Non, certainement pas. Elle ne sait pas. Elle ne peut pas savoir.

    Il balaie ses soucis d'un revers de la main. Inspire. Expire. Si Lola arrive à calmer ses tourments avec seulement quelque mots, alors il devrait cesser de trop y penser.

    - Je vous crois.

    Aïe. Mensonge.

    - Je...

    Une pause. Oz constate que véritablement, il n'avait pas médité sur l'après de leur querelle journalière -parce que quand est-ce qu'ils ne se disputaient pas ? Jamais !-, si après il y aurait eu. Il baisse les yeux, légèrement honteux.

    - ..ne sais pas.

    Mardi 29 Janvier 2019 à 21:06
    Lilicha

    Lola :

    Le sang de Lola ne fait qu’un tour. Pourquoi est-ce qu’il lui ment ? N’y a-t-il donc qu’elle, qui ne puisse concevoir une relation basée sur le mensonge ? D’accord pour les secrets, d’accord pour les non-dits. Elle a compris. Elle a intégré l’idée qu’il ne dira jamais rien, tandis qu’elle dira tout, à ses dépens. Mais elle ne comprend pas qu’il lui mente si délibérément. Elle a toujours tâché d’être compréhensive, bien sûr qu’il ne va pas la croire derechef, ça prend du temps, ces choses-là. Là, qu’il lui dise qu’il la croit, sans même le feindre d’un sourire, ça la fait se sentir idiote à ses yeux. Est-ce qu’elle a l’air idiote ? Est-ce qu’il pense qu’elle va avaler ça ? Est-ce qu’il pense sincèrement qu’elle préfère un joli mensonge à une sombre vérité ?

    - Très bien. On peut parler de… Hum…

    Non, ce n’est pas juste. Ce n’est pas sain. C’est contribuer à fausser le tout. C’est sûr que c’est mieux, de noyer le poisson, en conversant joyeusement dans une ruelle sombre où il fait froid. Et si elle le voulait, elle trouverait quelque chose à dire, elle a toujours quelque chose à dire, une vraie pipelette ! Mais le cœur n’y est pas. Et elle ne sait pas si c’est bien, de toujours tout instiguer. C’est elle, qui voulait danser, c’est elle qui avait proposé qu’ils se revoient, c’est elle qui va trouver un sujet de discussion, et après, elle va rentrer chez elle seule, les yeux pleins de fausses étoiles, ou de larmes, qui sait ; en espérant le revoir, toujours plus fort, quoi qu’il advienne. Et elle aura été trop présente, et lui, trop absent, dans tous leurs échanges. Peut-être que… Peut-être que sans s’en rendre compte, tout ce temps, elle a été étouffante.

    - Je ne sais pas non plus. Mais le silence, c’est bien, aussi. Qu’en pensez-vous ?

    Samedi 2 Février 2019 à 21:26
    yumyumi

    Oz :

    Lola se tend. Aïe. Oz n'est pas dupe, il sait qu'elle sait qu'il n'avale aucun de ces mots mais elle ne dit rien - parce que Lola est comme ça. Elle donne et donne et Oz ne lui donne rien en retour, mais elle ne demande pas. C'est injuste, et drôle dans son sens, lui qui clame haut et fort qu'elle ne le mérite pas, il continue de la décevoir de jour en jour. Aïe.

    Oz acquiesce sans un bruit. Le silence est pesant - quand la personne qui lançait le plus l'initiative dans leurs discussions ne parle plus, c'est dur, oui ! - alors Oz jongle du regard entre ses pieds, ceux de Lola, ses mains gantées, et ce mur de pierre là-bas. Il n'a plus aussi chaud, maintenant.

    - C'est peut-être...la dernière fois que vous me voyez, avant..euhm...longtemps.

    Il inspire, esquisse l'ombre d'un sourire.

    - Lola, j'ai refusé votre demande d'emménagement, parce que..(il se racle la gorge)..Je vis de mon métier, Lola. Je suis un marchand -et escroc !- ambulant, je dois constamment me déplacer...

    Pour éviter de m'attirer les foudres des forces de l'ordre locales. Il grimace.

    - Alors oui, je pourrais accepter...Mais quel genre d'ami serait un ami manquant ? Je ne veux pas vous imposer ça. Je ne peux pas.

    Il lève le regard vers Lola, puis le laisse se déplacer au loin.

    - Je partirais demain, à l'aube, vers Novanoxis. Je ne sais pas combien de temps j'y resterais...

    Dimanche 3 Février 2019 à 00:49
    Lilicha

    Lola :

    La luciole laisse le silence les envelopper. Elle fixe Oz, attentive. Elle le pensait, à moitié, mais elle le pensait quand même, quand elle a dit que le silence, c’était bien aussi. Une minute passe. Une minute de silence pour leur amitié si veine, comme ils n’arrivent pas à faire du temps du bon temps. Une minute de silence pour le cœur de Lola. Il a le battement las, il est comprimé par des sentiments bleus. On peut faire tellement de choses en une minute. On peut contempler le ciel et repérer une constellation, on peut raconter une blague, on peut se prendre la main, on peut s’embrasser. Ou on peut regarder par terre, et se taire. C’est ce qu’ils font. Ça ne lui plait pas, à Lola. Une minute et deux secondes, Oz parle.

    Elle ne dit rien, d’abord. Elle avale l’information. Elle écoute ses excuses. Si redondantes. L’information ne passe pas. Elle tousse. « Mais quel genre d’ami serait un ami manquant » ? Elle rit – il manque à ses obligations « d’ami » en étant là, présent. En étant si près d’elle, il n’est pas là pour elle. Elle pleure – sans prévenir, des larmes remplissent ses yeux, rappliquent sur ses joues. C’est parce qu’elle a l’impression d’avoir tout perdu. Le trésor qu’elle avait vu en Oz, le bonheur intense qui se profilait dans sa petite vie, ses ambitions, sa détermination, sa force, tout. C’est parce qu’il ne la comprend pas, et que peut-être qu’elle ne le comprend pas non plus, c’est parce qu’il croit savoir ce qui est bon pour elle alors que c’est tout le contraire, c’est parce qu’il doit toujours partir, qu’ils ne savent pas chérir les rares moments qu’ils passent ensemble, c’est parce qu’elle a l’impression de l’aimer plus qu’il ne l’aimera jamais. Et tout ça pour quoi.

    - Tout à l’heure vous m’avez dit « sortons ».

    Elle hoquette. Maudit soi son cœur d’avoir si mal, de la faire pleurer devant lui, il aurait pu attendre qu’elle soit à la maison.

    - Pourquoi. Pourquoi m’offrir une rose. Pourquoi me dire que je suis jolie. Pourquoi me dire de sortir. Pour me dire ça ? Pour me dire que vous partez ?

    Pour que je tombe à vos pieds et que vous fuyiez à toutes jambes ? Elle inspire, les sanglots redoublent, parler devient une corvée. Dommage, elle a tellement de choses à lui dire, les choses tristes et dures à entendre, les choses belles, mais belles pour qui ; elle lui crierait bien qu’elle l’aime plus que tout, envers et contre tout, mais il n’a pas besoin de son amour malade, c’est un poids ça, un amour gros comme ça, pour un vagabond, qu’est-ce qu’il va en faire ?

    Dimanche 3 Février 2019 à 12:23
    yumyumi

    Oz :

    Il sent son cœur se serrer, là où il est. La broche de nacre pèse beaucoup plus lourd contre son torse. Elle se demande pourquoi. Parce que vous méritez tout ça, mais moi, je ne vous mérite pas. Il a envie de lui dire, mais les mots se bloquent, sa gorge se noue, Oz a l'impression qu'il va éclater en sanglots lui aussi. Peut-être que l'ivresse le rend plus sensible, peut-être que c'est voir Lola dans cet état, et de savoir que c'est de sa faute qu'elle est comme ça qui lui brise le cœur.

    Aïe. Oz serre les dents. Pour ne pas que vous soyez déçue. Pour que votre dernier souvenir de moi soit un bon. Elle était si belle, lors de ce dîner. Elle souriait et elle était si belle. Elle l'était toujours, en larmes. Bien sûr qu'elle l'était. Oz se sentait pathétique. Il serre les dents et les mains, et parle, la voix tremblante - mais assurée. Il sent ses yeux le brûler.

    - P-pour vous faire plaisir, Lola ! Mais bien sûr, j'ai été i-idiot de penser que ça allait vous s-satisfaire ! Vous..vous attendez à ce qu-que ça marche, n-nous deux, vous..vous vous remplissez la tête de f-fantaisies et de c-caprices parce que vous pensez que je vais me plier à vos désirs...Mais je ne peux pas ! 

    Oz se frotte les yeux furieusement avec le revers de sa manche. Sa vision se brume, et il ravale un hoquet.

    - Ç-ça ne marche pas comme ça, Lola. V-vous ne pouvez pas vous a-attendre à ce que..à ce que je corresponde à vos attentes. On le sait tout les deux.

    Dimanche 3 Février 2019 à 13:28
    Lilicha

    Lola :

    Elle pleure, il pleure… Ils sont misérables. Le lustre de chagrin au-dessus d’eux, elle attendait le jour où il allait se décrocher pour les écraser – cet instant semble être arrivé. Jamais, jamais elle ne s’était sentie aussi mal. Jamais elle n’avait ressenti une culpabilité pareille, et à la fois, un sentiment de révolte, contre tout ce qu’il avait l’audace de lui affirmer maintenant. L’audace, ça y’est, il l’a eu, c’est tout ce qu’il y aura de bon à en retenir, une fois il aura ouvert son cœur, une fois il lui aura dit ce qu’il pense, vraiment, crûment. Très, crûment. Putain, ça fait mal. Parce qu’il a raison. Et qu’il a tort. C’est tellement plus simple, elle demande pas la lune Lola, elle avait déjà une étoile, il a fallu qu’elle file entre ses doigts. Mais elle la porte toujours dans son cœur. C’est infernal. D'aimer ce qui vous fait du mal. D'aimer ce qui est à double-tranchant, de n'en voir plus que le tranchant, de ne pas reconnaître celui qu'on a aimé, et de ne plus se reconnaître soi, de se retrouver là, misérable.

    La luciole, des larmes de crocodile dans la voix, a les yeux qui brillent d’une lueur farouche ; ils disent toute la colère et toute la détresse qui l’anime.

    - Non, vous… Vous n’y êtes pas ! Je…

    Putain ! Ca la tue qu’il croit ça d’elle. Et qu’elle soit en trop mauvaise posture pour en démordre. Elle souffle bruyamment, et reprend.

    - Ca m’a fait plaisir ! Mon dieu, Oz, je vous l’ai dit, redit, il m’en faut peu pour être heureuse ! Ca m’a fait plaisir ! Ce n’est pas ça, le problème ! Est-ce que vous, ça vous a fait plaisir de me le dire ? Est-ce que ça vous a fait plaisir de me voir ? Etes-vous heureux que je sois là ? Ne… Ne me le dites pas, je préfère ne pas le savoir.

    Ses fantaisies, ses caprices. Coup bas, c’est un coup bas, de se moquer comme ça de ses rêves et aspirations. « Ses fantaisies ». C’est humiliant, c’est d’une violence pour elle, que ce qui compte autant pour elle en soi réduit à si peu. D’imaginer que, quand elle citait ses romans favoris, quand elle chantait pour lui… Fantaisies. D’une voix amenuie, elle poursuit, sans plus trop croire à l’intérêt de lui dire. Mais ce sera fait. Et puis ce sera bon.

    - La seule attente que j’ai jamais eu… C’était que vous soyez honnête avec moi. C’est tout. C’était tout…

    Elle esquisse un petit sourire de fortune. C’était tout.

    Samedi 9 Mars 2019 à 10:55
    yumyumi

    Oz :

    Lola parle, mais pas une fois elle n'injure, et ça le tue ; ça tue Oz de savoir que pas même une seconde, elle ne le tient responsable, que ce n'est pas lui le problème, que c'est leur relation ambiguë, tout ce qu'ils devraient dire mais ne disent pas. Tous ces silences qu'elle se contente de remplir, tout ce que Lola dit, et lui ne dit pas. C'est comique, Lola parle pour lui sans parler pour lui à la fois. Ambiguë.

    - C'était.

    Il avale l'information en même temps que sa salive. Oz n'essaye même pas d'essuyer ses larmes. Qu'elle le voit pleurer, bien. Qu'il s'ouvre à elle une dernière fois avant qu'il ne se referme à double-tour.

    - Bien. Vous voulez savoir ce que j'en pense?

    Il se sent grincer des dents.

    - C'était tout. C'était et ça sera tout. Je vais vous faire une faveur, Lola ; vous n'entendrez plus mes mensonges.

    C'est dur, de lui cacher ce qu'il pense vraiment. De ne pas lui dire la vérité, de lui mentir. Mais Oz le doit. Alors il le fait. C'est dur, ça le tue de lui dire des mots comme ça. Mais il le doit. Alors il le fait.

    - Vous ne m'entendrez plus tout court.

    Samedi 9 Mars 2019 à 17:07
    Lilicha

    Lola :

    Ce sera tout ? Il partira et ça sera tout ? Ils ont dîné, se sont souris, se sont boudés, se sont réconciliés, se sont disputés, et puis c’est tout, et ce sera tout, et ils ne parleront jamais des choses qui comptent, et ils vont se quitter en larmes et ils ne se reverront plus jamais et puis ce sera tout ? Pincez-moi je rêve. C’est sans doute nerveux – Lola laisse échapper un petit rire. Vous parlez d’une faveur. Elle cherche son regard brouillé de larmes. S’y accroche comme si sa vie en dépendait. Parce qu’elle a compris qu’elle ne le reverra plus. On ne peut pas forcer le destin. Il n’a pas envie – ni lui, ni Oz. S’il voulait d’elle dans sa vie, alors peut-être qu’il la laisserait y entrer, parce que c’est tout ce qu’elle demande, Lola, elle toque comme une forcenée sur sa porte, il n’ouvre pas, il y a un moment où il faut partir, chercher ailleurs, trouver quelque chose de mieux, si mieux il y a. Lola essuie ses larmes. Elle ne voit pas mieux qu’Oz, même s’il se comporte comme le pire des amis. C’est lui qu’elle aime, c’est lui qu’elle veut.

    - C’est bien dommage, j’aime beaucoup votre voix.

    Et votre sourire, et votre regard, et vos mains, et votre humour, et votre sens de la répartie, et vos mystères, et vos trois-pièces.

    - Je vous aime beaucoup.

    Ca la chagrine beaucoup, beaucoup, beaucoup aussi. Sauf que la luciole n’a pas la force de se battre toute seule. Le chagrin de l’impuissance l’emportera sur le déni et les faux espoirs. C’est pas faute d’avoir essayé, d’avoir fait ce qu’elle pouvait. « Je vous aime beaucoup », elle répète,

    - J’ai… J’ai vraiment fait de mon mieux pour comprendre votre silence, et vous soutenir. Je ne sais pas quoi faire de plus. Je ne sais pas si c’est à moi de faire quoi que ce soit. Je ne sais pas si je vais m’en remettre quand vous ne me parlerez plus, quand je ne vous verrais plus. Mais si partir est ce que vous voulez, je ne m’y oppose pas.

    Samedi 9 Mars 2019 à 19:30
    yumyumi

    Oz :

    Elle....elle continue de parler et d'encaisser et elle le complimente et elle accepte et - et c'est trop. Pourquoi est-ce qu'elle ne l'insulte pas ? Pourquoi est-ce qu'elle ne s'énerve pas ? Pourquoi est-ce qu'elle lui dit qu'elle l'aime ?

    Elle ne s'y oppose pas. Ça devrait le satisfaire, qu'elle accepte et qu'il parte et qu'ainsi, leurs chemins ne se croisent plus jamais. Et pourtant, Oz ne peut s'empêcher de se sentir amer, de se rendre compte que c'est ce qu'il a demandé, une séparation, mais ce n'est pas ce qu'il veut. De se rendre compte que même dans les pires temps, Lola a toujours les mots doux et le geste modéré. Qu'elle a fait de son mieux pour le soutenir, alors qu'Oz n'essayait même pas de se tenir lui-même.

    Je vous aime beaucoup. Il a envie de lui dire que lui aussi, il l'aime beaucoup. Assurément. Il l'aime beaucoup trop, trop pour que ça marche. La respiration hachée, Oz peine à parler, alors il murmure.

    - Vous n'avez rien à faire.

    Et donc...C'est fini. Il lui a dit qu'il partira. Alors il le fera.




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