[...] et on pouvait les voir, ivres de lumières. [Ouvert]

Alexis se pencha vers son visage. Même si il le fit dans le simple but de discuter, Calypso ne pu s'empêcher de paniquer légèrement. Elle ne s'éloigna pas pour autant.

- D'un endroit qui n'existe plus.

Le jeune homme, sans même s'en rendre compte, venait de toucher à un point sensible. Calypso se mordit la lèvre inférieure de peur de trop en dire. Après tout, les derniers survivants de son peuple étaient traqués sans relâche et condamnés à errer seul dans ce vaste monde. 

Sa maison. Sa famille. Calypso attrapa par reflexe son verre qu'elle vida mécaniquement d'une traite pour tenter d'adoucir la vague de funestes souvenirs qui venait de remonter tel un relent de l'enfer. Elle voulait oublier. Oublier cette nuit d'horreur. Oublier d'où elle venait.

Sa gorge se serra et sa vision se flouta l'espace d'un instant. Elle devait détourner le sujet.

- Et vous d'où venez vous donc?

Il attendait son heure en silence. Analysant dans l'ombre gestes et paroles des deux protagonistes, notant armes et défauts, trépignant d'impatience et de désir. D'un signe de pied, il ordonna à son camarade de se poster de l'autre côté. Les prédateurs les encerclaient.

(En vrai, j'ai trop envi de dégager les deux méchants mais Alexis les a pas encore vu donc je peux pas x') ...)

Au vu de ses réactions, Alexis avait mentionné quelque chose qu'il ne fallait pas. Et comme il ne voulait pas la voir se souler en buvant à un rythme si soudain, il sauta sur l’occasion de changer de juger. Elle pourrait toujours en reparler si elle voulait se confier mais il n'insisterai pas.

- Des environs de Planeceres, une des nombreuses fermes perdus au milieu des champs qui bordent la ville. Rien de bien extra-ordinaire mais j'y vivait plutôt bien !

Alexis, toujours aussi doué pour parler pour rien dire, mais comme elle semblait encore se remettre de son chagrin soudain - pourquoi boire d'un coup sa boisson sinon ? - il s'en félicita pour une fois. Bien évidement, il continua de lui servir un beau sourire. Comme il était toujours pencher vers elle, son verre était encore bien plein. 

Ses yeux retrouvèrent progressivement leur éclat si controversé. Il venait donc de Planeceres. La ville agricole. Calypso nu pas de peine à imaginer Alexis enfant courant à toute allure dans les champs et riant aux éclats. Cette naïve innocence lui allait à la perfection. Cette pensée éphémère lui arracha un nouveau sourire.

- Je v...

Les évènements défilèrent par la suite avec une rapidité effroyable. A peine la demoiselle eu t-elle prononcé ces mots qu'elle fut couper dans son élan par un violent coup que l'homme placé derrière Alexis lui asséna. Prise de panique et au dépourvu, la jolie nymphe s'apprêtait à s'emparé de la dague coincée dans sa jarretière pour porter secours à l'aventurier inerte qu'une main caleuse stoppa son mouvement. Derrière elle, l'autre inconnu obstrua sa bouche de ses doigts, plaqua un bandeau  opaque sur son regard bleuté et la balança sur son épaule.

Calypso se sentit décoller du sol avec une facilité déconcertent. Elle était impuissante. En tentant de se débattre, elle brisa son verre. Le coup sauvage de l'épaule de l'homme sur sa cage thoracique fut si violent qu'il lui comprima les poumons et lui coupa le souffle.

Autour d'eux personne ne sembla remarquer leur détresse. Les gens ivres du flou artistique de la soirée étaient trop concentrés sur leur égoïste conquête d'une nuit. C'est donc tout naturellement que les deux agresseurs purent embarquer nos deux acolytes inconscients sans que personne ne daigne même leur jeter un regard suspicieux.

(mais euh !!! C'est pas juste ! je voulais que Alexis se défende moi XD)

Alexis fut ravi de la voir sourire à nouveau. Et elle avait un très beau sourire, donc il en savoura tous les éclats. Mais ce ne fut pas long car après une vive douleur, il se sentit partir vers un sommeil non désiré. Le contenu de son verre se déversa généreusement sur la chaussure de son agresseur, la faisant maintenant collé à sa peau et légèrement au sol. (vengeance !)

Heureusement pour notre jeune aventurier courageux, il avait depuis son enfance l'habitude de prendre des coups sur la tête. C'était notamment dans son adolescence, quand il avait commencé son entrainement de futur aventurier... L'escalade et l'entrainement contre le taureau n'avait pas toujours été des succès. Malheureusement, Alexis était toujours aussi lent à émerger. Au final, c'est dans un état de semi-conscience comme lorsqu'un émerge le matin mais qu'on est encore fatigué qu'Alexis passa son trajet. Sur ses lèvres flottaient un sourire joyeux au souvenir de la belle Calypso.

( Je t'embête XD T'inquiète pas Alexis va pouvoir se défouler je fais juste durer un peu le suspense! )

Elle gesticulait sur l'épaule de son ravisseur, cherchant désespérément à se libérer de la pression de ces doigts rugueux qui la maintenait fermement contre sa hanche. Cette main équerrante qui la tripotait sans vergogne lui inspirait un profond dégout. Elle se débattait tant bien que mal, gigotant, frappant se qu'elle pouvait en vain. L'homme de carrure supérieur à la sienne ne tremblait même pas de ces ridicules tentatives dévasions. Le souffle court, Calypso tendait l'oreille en tentant de discerner un quelconque bruit, cris ou gémissement qui l'aurait assuré de la présence d'Alexis. L'image du visage de son acolyte déformé par le violent coup était imprégné sur sa rétine et la terrifiait.

Les deux gaillards bifurquèrent dans une ruelle adjacente. Lentement, presque inexorablement, ils s'enfonçaient dans les profondeurs de la ville, leur précieux butin sous le bras. Une odeur d'humidité mêlée à des notes étouffantes de tabac froid envahissait l'espace. La beauté du futur laissait place à l'insalubrité d'un quartier mal famé.

- Regarde moi ce joli corps, on va en tirer un sacré prix!

- Oh que oui ahah! Ils vont se battre pour y gouter. Et puis le petit est pas mal non plus dans son genre.

Les voix rauques et caverneuses des deux hommes claquaient en écho dans l'impasse. Leurs rires sombres dégueulaient cyniques et désinvoltes.

- Tu penses que l'on pourra tester la marchandise? Les nymphes sont des petits trésors en ce moment. On risque de ne plus en revoir de toute notre vie!

- Ta gueule Josh. Le patron serait pas content.

- Il est pas obligé de le savoir…

Les deux hommes stoppèrent leur marche et un silence pesant marqua leur hésitation. Ils se jetèrent un regard complice avant de pénétrer dans l'une des maisons aux devantures sales et crasseuses qui s'élevaient haut dans le ciel. 

Leurs pas lourds résonnèrent dans l'habitacle. Une porte claqua. Puis une seconde. On pouvait entendre de derrière les cloisons fines et pauvres les frissons d'une maison close et la musique sourde d'un bar pas très très légal. 

Calypso et Alexis furent ligotés soigneusement puis balancés lacement sur deux chaises face à face. On leur hotta enfin leurs baillons.

(Alexis va se venger !! et il va sauver Calypso tel le héro qu'il est !!! ... Enfin, il va essayer XD)

Une porte qui claque. Un deuxième, un bruit de foule peu habituel. Alexis n'était ni chez ses parents, ni dans une auberge quelconque. Ou alors une de mauvaise qualité.

Enfin, Alexis émergea pleinement. Et il eut à peine le temps de tendre ses bras légèrement éloigner de son tronc qu'on le ligota sans même remarquer qu'il était réveillé. Le tissus devant ses yeux avait caché qu'ils étaient ouverts.

Le réflexe d'avoir légèrement bouger permis une chose : même si le noeux était très bien fait, Alexis avait une petite marge pour bouger les bras. Oh, bien sur, il joua l'endormi quand on lui retira le baillon.

Patiemment, il attendu que le bruits des hommes s'éloignent, voir disparaissent. Ou que quelque chose l'oblige à réagir. Il espérait que la belle Calypso soit saine et sauve. Une si belle femme ne devrait pas être entrainer dans des histoires comme celle-là. Qu'est-ce que c'était que cette histoire d'ailleurs ?

Calypso fit une légère grimasse quand la lumière vint cogner contre sa rétine atrophiée. Il fallut quelques secondes à sa vision floutée pour discerner l'endroit où on les avait amené. En vu des bruit langoureux qui s'échappaient de la cloison, ils ne devaient pas se trouver dans un coin très fréquentable. 

La nymphe laissa son regard courir sur Alexis. Elle ne pu s'empêcher de se sentir soulagée, il allait bien visiblement. Si un bâillon n'entravait pas sa bouche, elle lui aurait surement demandé confirmation. Ses yeux virèrent alors sur le lieu. Elle était étonnamment bien ornée en opposition avec le dehors: de la moquette du même rouge bordeaux que les banquettes qui cerclaient la pièce, le plafond sculpté semblait recouvert partiellement de feuilles d'or, un bureau en bois massif trônait au centre et d'immenses bibliothèques tapissaient les mûrs. 

La jeune femme ne savait pas ce que tout cela signifiait mais une chose était sûr: le commanditaire du crime n'était pas des plus pauvres.

Calypso essaya de bouger ses mains ligotées entre elles en vint. Elle était littéralement pieds et poings liés quand il lui sembla discerner de derrière la porte le pas lourds de trois hommes s'approchant. L'instant d'après les deux kidnappeurs étaient à leurs côtés accompagnés d'un homme d'environ 20 ans. Ce troisième mystérieux individu possédait une chevelure ondulée d'un roux flamboyant, des yeux verts perçant et une peau d'un blanc ivoire. Habillé d'un costard, il dénoua sa cravate, la balança sur un divant, remis en place le col de sa chemise puis s'avança vers Calypso. Un sourire narquois vint fendre son visage de toute part troublant ses traits enfantins.

- Oh mais regardez qui est réveillée?

Il caressa doucement la joue de la demoiselle avant de jouer avec une de ses mèches nacrées. L'homme fixa d'un regard joueur les cheveux qu'il entrelaçait entre ses doigts. La nymphe eu un mouvement de recul. Elle tentait avec peine de soutenir le regard émeraude du perturbateur. L'acte de rébellion infructueux ne fit qu'élargir un peu plus le sourire du rouquin. Elle était vulnérable, à la merci de ses mouvements et il en jubilait visiblement.

- Pourquoi essais-tu de te débattre mon chaton? Tu n'imagines pas le nombre de demoiselles qui rêveraient d'être à ta place ~~

Il parlait d'une voix langoureuse, emplit d'un plaisir terrifiant.

- Alors patron? Ils vous plaisent?

- Ils sont parfaits.

Apparemment, ils allaient pas quitter la pièce... Mais de quoi est-ce qu'ils parlaient ? Ils étaient parfait pour quoi ? Et qu'est-ce qu'il faisait à Calyspo... Et en plus, il l’appelait "chaton" ?! Etait-il complétement aveugle pour voir que la belle Calypso n'était pas un chaton mais une véritable femme tigresse ! Vu les regards et les gestes qu'elle avait tout à l'heure vers lui, elle n'était pas une frêle petit fille mignonne et sans défense ! ... Enfin, il ne savait pas si elle pouvait se battre, mais il était là pour ça non, en tant que fier aventurier défenseur contre les méchants.

Pendant son engueulade intérieur, Alexis s'acharna à détendre discrètement la corde autour de lui. Si ces hommes étaient des kidnappeurs professionnels et que, vu les bruits qui les entourait, ils comptaient faire de la belle Calypso un morceau de viande frais, il leur montrerait sa véritable puissance : l'improvisation.

L'attention n'était pas du tout tourné vers lui. Alors, il en profita. D'un bon, Alexis se leva, la chaise encore accrocher à lui. Il tourna vivement sur lui-même, balayant avec les pieds de la chaise un des deux kidnappeurs. Puis il sauta, chaise en avant (donc de dos), sur le deuxième. Avec l'élan, il explosa la chaise sur lui et en fut libéré. Malgré son mal de dos, il attrapa rapidement deux pieds de la chaise et se mis en position de combat.

Oh tout ça n'avait pas eu grand chose d'épique... on aurait même plutôt dit un combat de taverne. Mais Alexis en fut tout de même satisfait. Il aurait bien sortie une réplique classe de héro, mais il était trop occupé à garder un air sérieux et sur de soi pour éviter de montrer qu'il avait réalisé qu'il les avait peut être mis encore plus dans la merde. Car il venait de voir que la belle Calypso était solidement attaché et qu'il devrait faire du 1 contre 3 si les autres se relevaient. Et qu'il avait encore mal au dos.

Calypso écarquilla les yeux face au déroulement des actions d'Alexis. Il était plutôt rapide et elle fut étonner de voir avec quelle agilité il avait envoyé valser les deux premiers hommes.Cependant, les deux gaillards tentaient déjà de se remettre debout et l'aventurier allait être en position de faiblesse.

Profitant du détournement de l'attention, le nymphe donna un grand coup de pieds dans le ravisseur au costard. Celui si fut déséquilibré et la chaise sur laquelle elle était installée bascula en arrière. Une fois à terre, il fallut agir vite. Malgré le fait qu'elle eu un moment d'hésitation à soulever sa robe dans une telle position - fallait dire que son acolyte était dans le mauvais angle et allait assister à toute la scène - Calypso finit pas se décider. C'était pas le moment de jouer au prude! D'un geste agile, la jeune femme remonta les pants de son habits en se gigotant, saisit la petite dague qui était coincée d'une sa jarretière en dentelle et se débarrassa des entraves de ses membres d'un coup de lame aiguisée.

D'une ondulation, elle se redressa essoufflée sur ses deux jambes et se positionna à son tour en mode défensif. Pas mal pour un chaton n'est ce pas?

L'homme roux grimaça, se redressa rapidement et rejoint les deux escrocs qui venaient de finir de reprendre leurs esprits. Il finit pourtant par regagner son calme et son sourire narquois. D'un claquement de doigts un autre homme aux tatouage sombre saillant débarqua. Quatre contre deux… La demoiselle jeta un coup d'œil inquiet à Alexis. Elle savait  certe se battre mais en avait horreur.

- Me serrais-je trompé my lady? ~~ Ce n'est pas un chaton mais une jolie tigresse que nous avons là.

L'homme laissa son regard provocateur vagabonder jusqu'à Alexis.

- Vous avez bon goût jeune homme! Cela doit être délicieux de la soumettre au lit. Crit-elle? Oh non, ne me dites pas! Laissez moi la joie de le découvrir...~~

Il adressa un clin d'œil plein de sous entendu à l'aventurier en se léchant les lèvres. Calypso ne pu s'empêcher de rougir face à temps d'impolitesse. Elle n'avait qu'une envie: lui balancer le premier truc qui lui passer sous la main pour oser la réduire au rang d'animal. Serrant les dents, elle restait sur sa garde sans savoir quoi répliquer à un salapard pareil.

Alexis regarda avec un air si controversé sa camarade de la soirée s'agitait en se dénudant à moitié pour se sortir de ses attaches que le monde entier que les plus grands analystes de l'être humain n'aurait pu décrire les milles pensées contradictoires qui l'envahissait. Il secoua sa tête pour se concentrer sur un problème ma foi... Urgent. Alors que ce petit pervers avait fini sa tirage, Alexis avait le regard tourné vers le bas. Puis d'un coup, il releva la tête. Les kidnappeurs s'étaient regroupé. Alexis commença à crier pour lui répondre. Alexis restait lui-même, il utilisait ses propres références se moquant que son auditoire puisse les comprendre puisque de toute façon, ses pensées ne suivaient aucune logiques. 

- Espèce de buffle grégorien roux ! Même Blair a plus de délicatesse que toi et tes gorilles ! Arrête de traité les autres de tigresse alors qu'elle est plus élégante qu'une biche et va voir à Fallombre si on y est !

Il se défoulait juste sur lui. Et chose que personne n'aurait pu prévoir, Alexis courut soudainement vers l'arrière. Il attrapa un bouquin de la bibliothèque, et leur lança à la tête.

- Essai de te cultiver un peu, tu apprendras peut-être la politesse !

Alors que ses adversaires régirent, Alexis se mit sur le côté de la bibliothèque et la  bascula avec son pied de chaise en guise de pied de biche pour qu'elle leur tombe dessus.

(Alexis est et restera à jamais quelqu'un d'un peu stupide et pourtant malin ! :D)