Elio Vhaenelhi

(un) Elio est né dans une des nombreuses fermes bordant Planeceres. Sa mère s’y était installée après être tombée enceinte, quittant Marenostre pour être plus au calme et surtout pour trouver un travail qui permettrait de nourrir l’enfant qu’elle attendait. Elle lui a un jour expliqué qu’elle était tavernière avant mais n’a jamais vraiment voulu s’étaler sur le sujet.

(deux) Il n’a jamais connu son père, grandissant au milieu des champs, avec ses animaux mais sans figure paternelle. Parfois son géniteur envoyait des lettres et un peu d’argent, bien trop peu pour que ce soit réellement utile et surtout une somme misérable au vu de la fortune que les sceaux sur ses enveloppes semblaient symboliser. Il n’a jamais vraiment cherché à savoir de qui il tenait la moitié de ses gênes, de toute façon le savoir n’allait pas changer grand chose.

(trois) Il était bien dans ses champs avec sa mère, il pensait sincèrement rester ici toute sa vie, se trouver une épouse à Planeceres et vivre le restant de ses jours avec comme seule préoccupation les coups de soleil et ce qu’il allait manger le soir. Mais non.

(quatre) Deux jours après ses vingt ans, on est allé le cherché dans sa campagne, l’invitant sans vraiment lui laisser le choix à rejoindre l’armée de Marenostre. Apparemment l’ordre venait d’une personnalité influente de la ville et si il acceptait, sa mère n’aurait plus à se tuer au travail pour gagner trois sous. D’abord catégoriquement contre, c’est sa mère qui l’a poussé à partir, lui expliquant que c’était mieux ainsi.

(cinq) Elio n’est pas totalement stupide et se doute bien de qui l’a envoyé suer à l’armée; super l’héritage paternel. En attendant il ne connait toujours pas l’identité exacte de celui qui a gâché ses jolis plans d’avenir mais mêne assidument son enquête pendant ses jours de repos. Le jour où il mettra la main dessus, il va tellement lui faire payer son absence qu’on ne pourra même plus dire qu’Elio a les yeux de son père.